![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png){kind=small}
Je sais pas trop par où commencer. Ces dernières semaines ont été plutôt bizarres, dans le sens où je sais plus trop quoi penser de certaines choses et de certaines personnes. Du coup, je me suis retrouvée un peu perdue dans tout ça et j'ai eu besoin de me retrouver moi, de me couper d'un peu tout...
Je me suis retrouvée il y a pas longtemps dans une panade qui a pris des proportions effrayantes à mes yeux. A la base, il y a eu un pataquès avec l'ancienne anpe, qui m'avait assurée que oui oui, j'étais encore inscrite chez eux et aux assedics, qu'il fallait juste que j'attende qu'on me contacte pour un rdv, pour pouvoir avoir les allocs. Sauf que au bout de 4 mois, toujours rien. Je sais, 4 mois, j'aurais du me bouger le cul avant, mais il se trouve qu'en plus d'être chômeuse, je fais psy et défouloir pour mon plus jeune frère et ma mère, du coup, mon cul à moi, il est passé après. Finalement, il s'est avéré que je n'étais plus inscrite, que la nana m'avait racontée des conneries, et que j'ai 6 mois d'allocs chômage pour lequels je pourrais me gratter les sabots... Au final, je suis désormais inscrite et je toucherais des allocs assez conséquantes par rapport à mes revenus des 6 derniers mois (800 au lieu de 0, ça va faire plaisir à mon banquier, ça).
Le banquier, justement, lui, il en avait rien à foutre que j'ai pas de revenus : un prêt, c'est un prêt, et j'en ai deux sur le dos, que je dois rembourser. Ouais, deux. Pas que je sois conne au point d'aller contracter deux prêts sans avoir de taf, hein. Non, je suis conne juste au point de bien vouloir aider mes parents en faisant un prêt pour eux en mon nom. Sauf que eux, en ce moment, ils se tapent les conneries de mon plus jeune frère à payer et les études du plus vieux, qui est à Paris. Du coup, pour pas stresser davantage les parents et surtout ma mère qui a une santé quand même de plus en plus délicate, j'ai fermé ma tronche. J'ai épuisé mes maigres économies à payer les deux prêts, en plus de ma facture de téléphone. J'en suis arrivé au maximum de mon découvert autorisé, en espérant bien que ma paye de l'hopital et les allocs allaient enfin arriver. Sauf que ça a mis du temps, que j'ai toujours pas les allocs, et que l'autre jour, j'ai fini par remballer le cadeau de noël que je m'étais fait, un truc auquel je tiens beaucoup parce que c'est la première vraie console de salon que j'ai, à moi, pour laquelle j'ai réfléchi depuis sa sortie avant de l'acheter. Je suis partie essayer de vendre ma wii, qui m'a couté 250€, en espérant en tirer au moins 150, voir 200€, vu qu'elle était neuve, pour pouvoir calmer mon banquier le temps que le fric arrive. Sauf que le type m'en a proposé 100€ si j'ajoutais le jeu que j'avais acheté, 80€ sans. J'ai dit non, et je suis sortie du magazin pour trouver ma mère et son regard de reproches. Une bonne soirée de "pourquoi tu nous as rien dit? T'es inconsciente! Tu vas finir interdit bancaire..." et compagnie. Sauf que c'est pas parce qu'ils sont au courant qu'ils peuvent m'aider vraiment, et que t'inquioète pas, maman, je finirais pas interdit bancaire, je suis interdit bancaire...
Finalement, ma paye de l'hopital est arrivée la semaine dernière, ça a calmé mon banquier un peu.
Entre-temps, une amie de mes parents, à qui j'avais proposé de faire un listing de ses cds (elle en a plein et c'est franchement le bordel ^^), m'a appellé pour me proposer de venir le faire. J'ai dit ok, ça m'a pris 12h, et malgré mes protestations, elle a tenu à me payer 10€ de l'heure. Du coup, chouette, j'ai à nouveau le téléphone et j'ai pu offrir un cadeau moins minable qu'un divx à mon frère. Sauf que j'ai appris au passage que cette amie, ma mère lui a tout raconté : la galère avec les prêts, avec les allocs, le coup de la wii, ... Non seulement je me suis sentie humiliée devant ma mère quand elle m'a choppée avec ma wii invendue sous le bras, mais en plus, je me suis sentie à nouveau humiliée devant des amies de la famille que j'aime bien, mais que je ne connais pas non plus personnellement. Chose toujours agréable, n'est-ce pas?
A côté de ça, niveau boulot, ça s'arrange pas. Contrairement à ce que me sort ma mère, qui lit le journal des annonces du samedi (appelé Samedi emploi, donc des annonces de boulot) et qui est persuadée de savoir ce qu'il faut faire, des emplois d'assistante de direction, ou même de secrétaire de base ou de réceptionniste, y en a pas tant que ça. Et si on enlève les annonces où il faut 10 ans d'expérience, celles où il faut parler impérativement espagnol, celles où il faut une "bonne présentation" (= être belle et mince), ben y en a encore moins. Du coup, je passe mes journées à glander, avec ma mère sur le dos qui est persuadée de tout savoir du chômage, elle qui a été au chômage 15 jours dans toute sa vie....
J'ai cependant eu une bonne opportunité, qui est en ce moment la seule mini-lumière que je vois à l'horizon ces temps-ci : j'avais postulé, à la fin de mon bts, pour une licence pro Administration territoriale, en formation initiale. On m'avait répondu que j'avais pas le niveau (ouais, Karin, si tu lis ça, la fac de Villejean m'a dit que j'avais pas le niveau pour suivre des cours là-bas....) Finalement, il y a une possibilité maintenant pour que j'y sois à la rentrée prochaine, en formation continue, en ma qualité de demandeuse d'emploi. En gros, ça veut dire une formation en alternance, des périodes de 15 jours de cours à 35h/semaine, des stages trouvés pour moi par le cdg35 sans que je lève le petit doigt, et probablement avant même la fin de mon année, un contrat avec une collectivité territoriale. Le tout payé par la région. Bien, hein? D'autant que d'après les gens que j'ai rencontrés, j'ai toutes mes chances d'y entrer et d'entrer dans le programme de bourse de la région. Sauf que j'hésite. Primo, mine de rien, ça veut dire encore un an d'études. Visiblement, ça sera différent du bts, puisque la moyenne d'âge de la licence en formation continue est de 35 ans, mais un an en plus quand même. Deuxio, c'est sans doute du pessimisme, mais je me méfie : et si je suis pas prise? Et si je suis prise mais que j'ai pas la bourse? Et si je suis prise, que j'ai la bourse, mais que j'échoue? Et si je suis prise, que j'ai la bourse et que je réussis mais que je trouve quand même pas de boulot à la fin? Je sais que c'est stupide de tenir compte des "et si", mais je ne parviens pas à m'en empêcher.
Enfin bref, avec tout ça, je me sens amorphe, inintéressante, inutile, ... Je me charge des tâches ménagères à la maison mais visiblement, c'est jamais assez bien ("j'ai nettoyé la cuisine, ce matin, j'ai même lavé la hotte" "mais tu t'es pas senti le courage de faire la salle de bain et les wc?", etc...). Quand je m'assois devant mon ordi le soir pour passer une soirée sympa, j'ai même pas envie de discuter avec des gens, de lire, de regarder des films, rien. Je joue à wow, mais ça grande conviction, surtout parce que ça m'oblige à être un minimum attentive sinon mon perso se fait tuer. A côté de ça, mon plus jeune frère va toujours pas bien (mais il reste malgré tout à côté de celle qui lui a fait le plus de mal en espérant la voir revenir, tout en sachant qu'elle ne reviendra pas et que si elle couche avec lui, c'est qu'elle est incapable de se passer d'un mec plus de quelques jours....), et mes parents sont attentifs à lui, même quand il les envoye chier (il leur a balancé il y a quelques temps qu'ils ne faisaient jamais attention à lui, du coup, même mon père, le champion de la non-communication, va le voir pour discuter). Et comme mon autre frère ne rentre quasiment jamais, ils passent pas mal de temps au téléphone avec lui, pour savoir comment ça va... Vu que je sers de psy à deux d'entre eux, j'ai fini par faire une habitude du "sourire scotché sur le visage et des yeux qui font semblant de rire tout en disant que tout va bien", pour pas en mettre plus sur les épaules fragiles de ma mère. Mais j'ai envie de hurler que non, je vais pas bien. Que je vais même de moins en moins bien, que je me sens invisible, que je ne compte plus les fois où ils m'ont coupé la parole pour parler entre eux d'un autre sujet que ce que dont on parlait eux et moi, que j'en peux plus, que je supporte plus rien, que je voudrais que tout s'arrête, définitivement, que tout est trop compliqué, que je veux redevenir une petite fille dont le seul problème est de savoir quel livre elle va lire ou à quel jeu elle va jouer avec ses amies... Mais je ferme ma gueule, comme d'habitude, j'encaisse les gueulantes de mon frère et les états d'âme de ma mère, les silences de mon père et l'absence de mon "grand" frère.
Du coup, avec tout ça, possible que je sois un peu sèche et brutale avec les gens à qui je parle. Ça va mieux maintenant, d'où mon retour, mais c'est pas encore ça, alors vous étonnez pas si je mords, ça sera pas contre vous vraiment...
Je me suis retrouvée il y a pas longtemps dans une panade qui a pris des proportions effrayantes à mes yeux. A la base, il y a eu un pataquès avec l'ancienne anpe, qui m'avait assurée que oui oui, j'étais encore inscrite chez eux et aux assedics, qu'il fallait juste que j'attende qu'on me contacte pour un rdv, pour pouvoir avoir les allocs. Sauf que au bout de 4 mois, toujours rien. Je sais, 4 mois, j'aurais du me bouger le cul avant, mais il se trouve qu'en plus d'être chômeuse, je fais psy et défouloir pour mon plus jeune frère et ma mère, du coup, mon cul à moi, il est passé après. Finalement, il s'est avéré que je n'étais plus inscrite, que la nana m'avait racontée des conneries, et que j'ai 6 mois d'allocs chômage pour lequels je pourrais me gratter les sabots... Au final, je suis désormais inscrite et je toucherais des allocs assez conséquantes par rapport à mes revenus des 6 derniers mois (800 au lieu de 0, ça va faire plaisir à mon banquier, ça).
Le banquier, justement, lui, il en avait rien à foutre que j'ai pas de revenus : un prêt, c'est un prêt, et j'en ai deux sur le dos, que je dois rembourser. Ouais, deux. Pas que je sois conne au point d'aller contracter deux prêts sans avoir de taf, hein. Non, je suis conne juste au point de bien vouloir aider mes parents en faisant un prêt pour eux en mon nom. Sauf que eux, en ce moment, ils se tapent les conneries de mon plus jeune frère à payer et les études du plus vieux, qui est à Paris. Du coup, pour pas stresser davantage les parents et surtout ma mère qui a une santé quand même de plus en plus délicate, j'ai fermé ma tronche. J'ai épuisé mes maigres économies à payer les deux prêts, en plus de ma facture de téléphone. J'en suis arrivé au maximum de mon découvert autorisé, en espérant bien que ma paye de l'hopital et les allocs allaient enfin arriver. Sauf que ça a mis du temps, que j'ai toujours pas les allocs, et que l'autre jour, j'ai fini par remballer le cadeau de noël que je m'étais fait, un truc auquel je tiens beaucoup parce que c'est la première vraie console de salon que j'ai, à moi, pour laquelle j'ai réfléchi depuis sa sortie avant de l'acheter. Je suis partie essayer de vendre ma wii, qui m'a couté 250€, en espérant en tirer au moins 150, voir 200€, vu qu'elle était neuve, pour pouvoir calmer mon banquier le temps que le fric arrive. Sauf que le type m'en a proposé 100€ si j'ajoutais le jeu que j'avais acheté, 80€ sans. J'ai dit non, et je suis sortie du magazin pour trouver ma mère et son regard de reproches. Une bonne soirée de "pourquoi tu nous as rien dit? T'es inconsciente! Tu vas finir interdit bancaire..." et compagnie. Sauf que c'est pas parce qu'ils sont au courant qu'ils peuvent m'aider vraiment, et que t'inquioète pas, maman, je finirais pas interdit bancaire, je suis interdit bancaire...
Finalement, ma paye de l'hopital est arrivée la semaine dernière, ça a calmé mon banquier un peu.
Entre-temps, une amie de mes parents, à qui j'avais proposé de faire un listing de ses cds (elle en a plein et c'est franchement le bordel ^^), m'a appellé pour me proposer de venir le faire. J'ai dit ok, ça m'a pris 12h, et malgré mes protestations, elle a tenu à me payer 10€ de l'heure. Du coup, chouette, j'ai à nouveau le téléphone et j'ai pu offrir un cadeau moins minable qu'un divx à mon frère. Sauf que j'ai appris au passage que cette amie, ma mère lui a tout raconté : la galère avec les prêts, avec les allocs, le coup de la wii, ... Non seulement je me suis sentie humiliée devant ma mère quand elle m'a choppée avec ma wii invendue sous le bras, mais en plus, je me suis sentie à nouveau humiliée devant des amies de la famille que j'aime bien, mais que je ne connais pas non plus personnellement. Chose toujours agréable, n'est-ce pas?
A côté de ça, niveau boulot, ça s'arrange pas. Contrairement à ce que me sort ma mère, qui lit le journal des annonces du samedi (appelé Samedi emploi, donc des annonces de boulot) et qui est persuadée de savoir ce qu'il faut faire, des emplois d'assistante de direction, ou même de secrétaire de base ou de réceptionniste, y en a pas tant que ça. Et si on enlève les annonces où il faut 10 ans d'expérience, celles où il faut parler impérativement espagnol, celles où il faut une "bonne présentation" (= être belle et mince), ben y en a encore moins. Du coup, je passe mes journées à glander, avec ma mère sur le dos qui est persuadée de tout savoir du chômage, elle qui a été au chômage 15 jours dans toute sa vie....
J'ai cependant eu une bonne opportunité, qui est en ce moment la seule mini-lumière que je vois à l'horizon ces temps-ci : j'avais postulé, à la fin de mon bts, pour une licence pro Administration territoriale, en formation initiale. On m'avait répondu que j'avais pas le niveau (ouais, Karin, si tu lis ça, la fac de Villejean m'a dit que j'avais pas le niveau pour suivre des cours là-bas....) Finalement, il y a une possibilité maintenant pour que j'y sois à la rentrée prochaine, en formation continue, en ma qualité de demandeuse d'emploi. En gros, ça veut dire une formation en alternance, des périodes de 15 jours de cours à 35h/semaine, des stages trouvés pour moi par le cdg35 sans que je lève le petit doigt, et probablement avant même la fin de mon année, un contrat avec une collectivité territoriale. Le tout payé par la région. Bien, hein? D'autant que d'après les gens que j'ai rencontrés, j'ai toutes mes chances d'y entrer et d'entrer dans le programme de bourse de la région. Sauf que j'hésite. Primo, mine de rien, ça veut dire encore un an d'études. Visiblement, ça sera différent du bts, puisque la moyenne d'âge de la licence en formation continue est de 35 ans, mais un an en plus quand même. Deuxio, c'est sans doute du pessimisme, mais je me méfie : et si je suis pas prise? Et si je suis prise mais que j'ai pas la bourse? Et si je suis prise, que j'ai la bourse, mais que j'échoue? Et si je suis prise, que j'ai la bourse et que je réussis mais que je trouve quand même pas de boulot à la fin? Je sais que c'est stupide de tenir compte des "et si", mais je ne parviens pas à m'en empêcher.
Enfin bref, avec tout ça, je me sens amorphe, inintéressante, inutile, ... Je me charge des tâches ménagères à la maison mais visiblement, c'est jamais assez bien ("j'ai nettoyé la cuisine, ce matin, j'ai même lavé la hotte" "mais tu t'es pas senti le courage de faire la salle de bain et les wc?", etc...). Quand je m'assois devant mon ordi le soir pour passer une soirée sympa, j'ai même pas envie de discuter avec des gens, de lire, de regarder des films, rien. Je joue à wow, mais ça grande conviction, surtout parce que ça m'oblige à être un minimum attentive sinon mon perso se fait tuer. A côté de ça, mon plus jeune frère va toujours pas bien (mais il reste malgré tout à côté de celle qui lui a fait le plus de mal en espérant la voir revenir, tout en sachant qu'elle ne reviendra pas et que si elle couche avec lui, c'est qu'elle est incapable de se passer d'un mec plus de quelques jours....), et mes parents sont attentifs à lui, même quand il les envoye chier (il leur a balancé il y a quelques temps qu'ils ne faisaient jamais attention à lui, du coup, même mon père, le champion de la non-communication, va le voir pour discuter). Et comme mon autre frère ne rentre quasiment jamais, ils passent pas mal de temps au téléphone avec lui, pour savoir comment ça va... Vu que je sers de psy à deux d'entre eux, j'ai fini par faire une habitude du "sourire scotché sur le visage et des yeux qui font semblant de rire tout en disant que tout va bien", pour pas en mettre plus sur les épaules fragiles de ma mère. Mais j'ai envie de hurler que non, je vais pas bien. Que je vais même de moins en moins bien, que je me sens invisible, que je ne compte plus les fois où ils m'ont coupé la parole pour parler entre eux d'un autre sujet que ce que dont on parlait eux et moi, que j'en peux plus, que je supporte plus rien, que je voudrais que tout s'arrête, définitivement, que tout est trop compliqué, que je veux redevenir une petite fille dont le seul problème est de savoir quel livre elle va lire ou à quel jeu elle va jouer avec ses amies... Mais je ferme ma gueule, comme d'habitude, j'encaisse les gueulantes de mon frère et les états d'âme de ma mère, les silences de mon père et l'absence de mon "grand" frère.
Du coup, avec tout ça, possible que je sois un peu sèche et brutale avec les gens à qui je parle. Ça va mieux maintenant, d'où mon retour, mais c'est pas encore ça, alors vous étonnez pas si je mords, ça sera pas contre vous vraiment...
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